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Projet TAIRE 2018-2021

Porteur de projet à titre principal :

Coordinateur scientifique pour VALLOREM :

Annabelle HULIN
 

Durée du projet :

Collectif construit autour du projet :

Laboratoires : VALLOREM, CITERES


Financeur :

Région Centre Val de Loire (APR)
 

Budget global alloué au projet :

148 K€

Budget alloué à VALLOREM :

Objectif du projet :

La région Centre-Val de Loire rassemble une pluralité de savoir-faire permettant de couvrir une diversité de champs thérapeutiques à travers la production de médicaments (Centréco-Direccte Centre-INSEE Centre, 2014). Cependant, loin de l’image de l’apparition spontanée d’un cluster d’innovation, une mise en perspective historique révèle, dans les années 1960 et 1970, des stratégies d’implantation industrielle à l’écart de l’Ile-de-France afin de diminuer les coûts des entreprises (Demazière, 2015). Les établissements créés en région Centre s’inscrivaient alors dans des chaînes de valeur au sein d’une même entreprise nationale ou multinationale et avaient peu (voire pas) de fournisseurs ou de clients externes dans la proximité géographique. Depuis deux décennies, ce type de système productif est entré en tension, tant il est à rebours des phénomènes d’agglomération (Veltz, 1996). Les brevets de blockbusters qui ont fait le succès des “big pharmas” tombent au fil du temps dans le domaine public. De plus, on assiste à une pression des coûts qui incite les industries à s’orienter vers les pays émergents, où les groupes pharmaceutiques externalisent de plus en plus leurs activités de production et de recherche et développement. Ceci pose donc la question des ressources attirant (et retenant) les entreprises, comme celle du lien entre la compétitivité sectorielle et la compétitivité des territoires d’insertion (agglomérations, zones d’emploi, région). On rejoint ici des travaux théoriques majeurs en développement régional, abordés tant par des géographes que des gestionnaires ou des sociologues (Audretsch, 1998 ; Veltz, 1996 ; Benko et Lipietz, 2000), autour des questions suivantes : compte tenu d’une offre de travail spécialisée, quelle est l’efficience des marchés du travail et en particulier le matching entre qualifications et emplois ? L’exploitation de la proximité géographique entre firmes et avec leurs prestataires conduit-elle à la réduction des coûts de transaction ? Quels sont les effets de diffusion de connaissances (spillovers) permis par les interactions de proximité ? Et quels rôles jouent les politiques publiques régionales et infrarégionales : stratégiques ou réactives, sectorielles ou territoriales ? On fait ici l’hypothèse que la progression nationale et régionale dans la capacité à produire ces biotechnologies passe par un développement des relations des entreprises au territoire d’insertion et à ses ressources. Le projet TAIRE consiste à tester cette position en considérant de façon systématique les dimensions territoriales du secteur des biomédicaments.

Implication de VALLOREM :

Dans cette réflexion interdisciplinaire qu’induit ce projet de recherche, trois questions de recherche articulées sont explorées, tant au plan théorique qu’en prenant appui sur les acquis du projet F, du programme ARD2020 – Biomédicaments, pour la partie empirique :

  • Axe 1 (VALLOREM) : Quelles sont les ressources (énoncées, latentes, relatives aux personnes formées) du territoire qui favorisent le développement des entreprises produisant les biomédicaments ? De quelles façons participent-elles à l’attractivité du territoire ?
  • Axe 2 (CITERES) : Comment s’organisent les relations entre les entreprises, les laboratoires de recherche, les organismes de formation et les structures d’appui ? Quelle est la nature de ces liens et leur évolution spatio-temporelle ?
  • Axe 3 (VALLOREM) : Quelle est l’identité perçue et fabriquée du territoire ?


Membres de VALLOREM impliqués dans le projet :

Productions scientifiques